Un Soir à l’hôpital. Carlos Pezoa Véliz
Gregory Thielker. Through the looking-glass 2008
Un Soir à l’hôpital
Sur le champ l’eau morose
tombe fine, gracile, légère ;
avec l’eau tombe l’angoisse :
il pleut
Et puisque seul dans une grande pièce,
je gis dans un lit, je gis malade,
pour chasser la tristesse,
je dors.
Mais l’eau larmoya
près de moi, fatiguée, légère ;
réveillé par l’effroi :
il pleut
Alors, mort d’angoisse
devant le panorama immense,
pendant que coule l’eau morose,
je pense.
Original :
Tarde En El Hospital
Sobre el campo el agua mustia
cae fina, grácil, leve;
con el agua cae angustia:
llueve
Y pues solo en amplia pieza,
yazgo en cama, yazgo enfermo,
para espantar la tristeza,
duermo.
Pero el agua ha lloriqueado
junto a mí, cansada, leve;
despierto sobresaltado:
llueve
Entonces, muerto de angustia
ante el panorama inmenso,
mientras cae el agua mustia,
pienso.