Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/08/2014

László Krasznahorkai. Guerre et Guerre

Krasznahorkai, littérature hongroise


Analyse de Guerre et Guerre de Krasznahorkai

 

 

Guerre et guerre débute sur une scène de violence, ou plutôt une scène qui aurait dû être violente : l’esquisse d’un lynchage. « Sept gamins l’entouraient au milieu de la passerelle du chemin de fer, accroupis en demi-cercle, le bloquaient contre la rambarde, exactement comme une demi-heure plus tôt lorsqu’ils l’avaient agressé pour le dévaliser ». Il ne s’agit donc pas d’une simple attaque, mais de sa répétition. Le mal s’est déjà produit et il a laissé son empreinte sur la victime. La seconde fois, le danger étant connu, la crainte surgit aussitôt, intense, et la victime cherche à la conjurer. C’est pourquoi le héros parle. Cette situation et ce mouvement de défense par la parole, proche d’un mécanisme de pensée magique, fondent le roman, mais surtout le discours et le comportement de Korim, le personnage principal. C’est la peur qui le pousse à la production discursive, à l’élaboration de récits.

« […] et lui, quand la peur commençait à lui tordre l’estomac il fallait absolument qu’il parle, et comme la peur ne pouvait pas se dissiper puisqu’il était impossible de savoir s’ils étaient armés, il se laissa de plus en plus emporter par son récit »

Les accents mythiques de cette ouverture, ses allusions bibliques (sept jeunes voyous pour les sept têtes de la Bête de l’Apocalypse) nous incitent à la généralisation : László Krasznahorkai place le littéraire du côté de la victime. La littérature comme mécanisme, technique, état d’esprit de celui qui non seulement a peur, mais se soumet.

 « […] alors qu’il abordait les phases les plus importantes de son existence, livrait sous la pression naturelle de la peur des détails de plus en plus personnels, de plus en plus intimes, cherchant ainsi à les abuser, à les obliger à se tourner vers lui, à effacer l’agresseur qui était en chacun de ses agresseurs, à les convaincre tous les sept : quelqu’un, ici, ne s’était pas contenté de se soumettre mais, par cette soumission, était allé au-devant de ses agresseurs. »

La production littéraire est couplée au type de pensée et de comportement de celui qui se soumet, non pas par plaisir, mais pour obtenir quelque chose. C’est une soumission intéressée, retorse. Celle d’un faible, peut-être d’un idiot, au sens dostoïevskien bien sûr, c’est-à-dire avec une ambiguïté, beaucoup plus ténue ici, sur son éventuelle sainteté.

La seconde dynamique qui vient déclencher et alimenter la parole de Korim est beaucoup moins originale, c’est le désir et la séduction, exemplifiés dans la scène où il ne cesse de parler à la très belle hôtesse de l’air[i]. Mais même dans ce cas, ce qui semble compter avant tout est la perception de cette tournure d’esprit et de cette pensée qui cherchent un bouc émissaire et en justifient le choix. La sensibilité de l’écrivain-victime décèle les signes du comportement persécuteur chez les autres, telles ces femmes jugeant l’hôtesse (même si la narration semble avoir décroché vers une instance supérieure) :

 « […] remarquant, donc, qu’en toute objectivité, puisqu’elles étaient elles-mêmes des femmes, et les femmes se regardaient toujours ainsi, en toute objectivité, donc, tout de même, c’était un peu fort la façon dont cette petite hôtesse de l’air – cette petite pute, rectifièrent certaines d’entre elles –, se donnait des airs de sainte nitouche, d’adorable petite princesse, serviable et ingénue, alors que, s’indignèrent-elles lorsqu’elles purent se rassembler à un endroit derrière le guichet pour échanger leurs points de vue sur le sujet, avec son chemisier super moulant, avec sa jupe ultra courte qui lui serrait les fesses, laissait voir ses longues cuisses et entrevoir parfois son slip blanc, bref, avec cette façon de tout exhiber, elle cherchait délibérément à se faire remarquer, des innocentes comme elle, elles en avaient déjà vu des tas, et elles connaissaient bien les petites astuces pour mettre en avant ses atouts et dissimuler ses défauts, et elles n’avaient rien à redire à cela, mais là, un tel culot, une pute se faisant passer pour une péronnelle, ah ça, non tout de même ! à leur âge, on ne pouvait pas les berner comme ça »

Cependant, il ne s’agit pas de dénoncer le lynchage, la violence émissaire, les pratiques et les illusions persécutrices, de se reposer sur un socle humaniste pour énoncer des jugements, s’indigner de l’injustice subie par la victime, dépeindre et démontrer son innocence, mais de produire un discours, un récit, pour échapper à la violence. Krasznahorkai ne se fait aucune illusion sur l’incidence qu’une telle sensibilité peut avoir sur la réalité. Korim ne défend pas la femme portoricaine de l’interprète hongrois chez lequel il loue sa chambre quand ce dernier la bat ignominieusement. Il ne fera que lui parler encore et encore de son récit. Et rien n’indique qu’il lui apporte le moindre réconfort, pas plus d’ailleurs qu’il lui procure la moindre émotion, même naïve et romantique. Korim, constatant que la jeune femme a été agressée, va demander à l’interprète ce qui s’est passé (ignorant alors que c’est lui qui la bat), ce dernier le rejette et l’insulte : « et là-dessus Korim était parti sans demander son reste, s’était faufilé comme un serpent à l’intérieur de sa chambre, et il avait refermé la porte si doucement que même une mouche n’aurait pas été dérangée par le bruit ». Et juste après, sans transition, Korim s’est replongé dans le récit qu’il a prétendument trouvé dans un centre d’archives de la province hongroise, il s’absorbe dans une scène où il est question de « coucher de soleil sur les montagnes et la mer, le coucher de soleil, ce merveilleux jeu de lumières dans le ciel s’assombrissant, cette somptueuse incarnation de la transition et de la permanence, la sublime tragédie […] ». Difficile de ne pas déceler dans cette succession de scènes l’ironie de l’auteur.[ii]

La littérature serait donc à la fois sensibilité à la violence (d’une victime qui se soumet) et fuite de cette violence dans un monde imaginaire ou dans l’esthétique. Pourtant, le rapport de l’auteur à son personnage n’est certainement pas circonscrit à la parodie. Sans doute peut-il être rapproché de celui de Dostoïevski vis-à-vis du prince Mychkine. Il est difficile de trancher, et toute décision trop appuyée ruinerait le roman. Néanmoins certains passages penchent clairement du côté du délire :

« car il s’était laissé de plus en plus submerger par la peur, et par son récit, lequel, à quoi bon le nier, était depuis le départ totalement décousu et n’avait franchement rien de captivant, c’était simplement un rythme, et… un débit, car il voulait tout raconter en même temps, de la même façon que tout ce qui lui était arrivé lui était apparu en même temps, en un seul bloc, ce fameux mercredi matin, trente ou quarante heures plus tôt, à deux cents kilomètres d’ici, dans une agence de voyage où, une fois son tour venu, alors qu’il s’apprêtait à demander l’heure du prochain vol en partance de Budapest et le prix du billet, il avait soudain senti, devant le guichet, qu’il ne fallait pas poser cette question ici, où il avait aperçu dans le reflet du verre protégeant une affiche publicitaire derrière le guichet deux employées du Centre psychiatrique communal, derrière lui, à l’entrée, deux « infirmières » qui, derrière leur apparence de bonnes âmes charitables, dégageaient des ondes si agressives qu'elles lui transpercèrent l’épiderme. »

La sensibilité de Korim peut dégénérer en paranoïa et son discours ne rien parvenir à représenter ni signifier. Cela jette assurément un doute sur son récit, celui qu’il aurait trouvé et qu’il saisit sur internet. Si la sensibilité de Korim est sujette à caution, comment se persuader que le manuscrit qu’il a volé est bien un chef-d’œuvre ? Après tout, son choix de New York comme centre du monde ne ressort-il pas du cliché le plus éculé ? Peut-on faire confiance à une personne capable d’observer longtemps « le tourbillon d’images défilant sur l’écran, les sourcils froncés, comme s’il était terriblement concentré » ? Un prophète qui prend internet pour l’éternité ? Le fascicule n°IV. 3/10/1941-42 d’un centre d’archive pour un livre sacré ?

C récit trouvé donne cependant parfois l’impression d’être pris en charge par une instance narrative supérieure, un narrataire certainement plus fiable que Korim. On ne peut donc pas le juger uniquement en le rapportant à ce personnage ambigu. D’ailleurs, certains passages impressionnent alors même qu’ils ne sont que des résumés de Korim :

« […] le cinquième chapitre, the fifth chapter, s’appliquait à décrire méticuleusement tout ce qui se passait dans la pénombre de ces pièces, détaillant la gamme infinie des pratiques sexuelles, relatant les échanges vulgaires entre les prostituées et leurs clients, décrivant la nature complexe ou sèche des ébats, la montée, l’assouvissement du désir, précisant la tarification, scandaleusement flexible, de ce commerce de l’amour, mais, en agissant ainsi, le texte ne cherchait pas à dépeindre un monde perverti, disait les choses sans tomber dans le voyeurisme, ne manifestait aucune forme de plaisir, n’exprimait aucun jugement, mais se montrait incroyablement précis et incroyablement sensuel, s’il pouvait s’exprimer ainsi, dit Korim en écartant les bras, et ce style, précis et sensuel, était si puissant qu’il s’imposa à partir de la moitié du chapitre, […] »

Le style est loué, on est tenté d’adhérer à ce jugement, mais est-il vraiment fondé ? Et même s’il l’était, le manuscrit ne se réduit-il pas à un style brillant ?[iii] Ce personnage est-il un idiot inepte ou un idiot génial ? Les critiques de cette œuvre ne se posent pas cette question, car pour cela il faudrait qu’ils s’attaquent à celle de la pertinence, du bien-fondé de ce qui est écrit et dit, et donc à la question de la vérité et du sens. Or, c’est une voie qu’ils ont abandonnée depuis longtemps. Et c’est précisément ce que László Krasznahorkai représente à travers son personnage.

« […] son travail aux archives, ou, comme ils disaient là-bas, le classement méthodique des documents, quel que soit le type de classification, devint la liberté même, puisque peu importait la nature de son travail, peu importait qu’il s’occupât de classement courant, intermédiaire, ou particulier, peu importait la matière à inventorier, quoi qu’il fît, quelle que soit la section de ces près de deux mille mètres de labyrinthe de documents qu’il eût à traiter, il se contentait simplement de maintenir l’Histoire en vie, pourrait-on dire, mais s’il passait toujours à côté de la vérité, le fait d’en être conscient lui apporta une assurance totale, une sérénité, une stabilité, voire, dans un certain sens, une forme d’invulnérabilité, c’était comme si, après avoir reconnu que son travail était inutile puisque dénué de sens, ce manque d’intérêt et de sens recelait une mystérieuse et incomparable douceur – oui, c’était indéniable, il avait, grâce au travail, accédé à la liberté, mais, là était le problème, cette liberté-là ne le comblait pas entièrement, et tout en savourant au cours des derniers mois le caractère exceptionnel de cette liberté, il avait rapidement éprouvé un sentiment de frustration, s’était mis à se languir d’une liberté plus grande, s’était demandé comment faire pour l’obtenir, vers où se tourner, bref, une question brûlante avait commencé à le tarauder au centre des archives : cette liberté suprême, où pouvait-elle se trouver ? »

La recherche de sens est laborieuse et fastidieuse, l’absence de sens est douce et libératrice, du moins un certain temps, après lequel on cherche un expédient, on se raccroche à une illusion floue et sublime. Korim décide alors qu’il lui faudrait trouver une liberté encore plus grande. Cette « liberté suprême » dont on se demande bien ce qu’elle peut être, que le roman ne nous représente pas, ou alors négativement, à travers le parcours erratique et très souvent ridicule de son personnage. Une liberté qui ressemble à un abandon[iv] et qui sonne comme une fadaise romantique, une donquichotterie de plus. Est-ce la liberté de l’écrivain et du lecteur ? Ou plutôt du mauvais écrivain et du mauvais lecteur ? Peut-on vraiment penser qu’il s’agit ici du résultat d’une quête ? D’un attribut d’un saint ? On a les idiots qu’on mérite. Il est certain que celui-ci, quelle que soit l’importance du soupçon qu’il nous inspire, vit dans un monde d’agression lâche, de laideur, un monde où la grandeur disparaît et les cultures s’effacent.

« il n’y a plus de Hongrois, déclara-t-il, hungarian no exist, ils ont tous disparu, they died out, cela avait commencé environ cent, cent cinquante ans plus tôt, et d’une façon incroyable, totalement imperceptible, hungarian ? no exist ? s’exclama la femme, incrédule, yes, they died out, affirma Korim avec force, le processus avait commencé au dix-neuvième siècle, où s’était produit un brassage de peuples tel qu’il ne resta plus un seul Hongrois, mais un mélange, et puis quelques Souabes, et des Tziganes, des Slovaques, des Autrichiens, des Juifs, des Roumains, des Croates, des Serbes, et ainsi de suite, et surtout des hommes issus de ce brassage de peuples, mais les Hongrois, eux, avaient disparu, insista Korim, seule la Hongrie existait encore, pas les Hongrois, Hungary yes, hungarian not, il ne restait pas même un seul souvenir intact et sincère de ce peuple si particulier, un peuple magnifique, fier, irréductible – car c’est ce qu’il était –, des hommes obéissant à des lois à la fois féroces et très claires, s’enflammant toujours dès qu’il s’agissait d’accomplir des actes d’héroïsme, des barbares qui s’étaient peu à peu désintéressés d’un monde entièrement tourné vers des horizons étriqués, et s’étaient ainsi perdus, avaient dégénéré, s’étaient fondus dans ce brassage et avaient péri, et il ne restait rien d'eux, sauf leur langue, et leur poésie, et un tout petit quelque chose »

La littérature, pour Korim, est un monde de substitution. Quelle que soit la valeur de cet investissement ou la faiblesse de cette fuite, ils partent tous deux de l’expérience de la violence et de la conscience d’un monde qui se désagrège. Mais la littérature est aussi ce qui peut être sauvé des ruines. Là se trouve sans doute un des sens du titre : guerre contre le monde et guerre contre la fuite dans les mots, guerre pour sauver la littérature, la beauté et guerre pour ne pas sombrer naïvement et primitivement dedans.

 

 

 



[i] On peut déceler ensuite un certain emballement de la parole. Si le discours prend sa source dans la peur ou le désir de séduire, il semble parfois, dans une certaine mesure, se nourrir de lui-même :

« rien ne lui ferait plus plaisir que de passer une semaine entière ici, à parler, et à parler, lui-même ne comprenait vraiment pas ce qui lui avait pris de bavarder comme ça, et en plus de ne parler que de lui, cela ne lui était jamais arrivé, jamais, fit Korim en regardant l’hôtesse dans les yeux, avant, cela aurait été impensable, car s’il y avait bien une chose qui le caractérisait c’était de ne jamais parler de lui, à personne, sauf maintenant, à cause de quelque chose, certainement de la peur, parce qu’il était traqué, et s’était fait agresser, c’était probable, mais pas certain, bref, quelque chose le poussait à parler sans s’arrêter, à tout dévoiler »

Il n’est pas impossible de prétendre que la parole forme un courant porteur, une force autogénératrice (même si dans ce cas son regard dans les yeux de l’hôtesse a l’air de suggérer un élan plus trivial) ; cependant, il est difficile de ne pas constater que son discours reste toujours égocentrique. Et cette particularité est importante. Penser cette œuvre à l’aide de vastes abstractions, telles la parole ou l’écriture, sans prendre le risque de les déterminer davantage, permet de produire une critique littéraire brillante, valorisante, mais inadaptée à l’œuvre. On ouvre toujours la même porte sur un paysage métaphysique flou et prétendument profond, mais sans saisir la singularité de l’œuvre, sans mettre à jour ses intuitions spécifiques. Korim, quand il ne parle pas du manuscrit qu’il a trouvé, parle presque exclusivement de lui.

 

[ii] Une autre grande marque d’ironie de l’auteur se trouve dans la description de la principale prise de décision de son personnage, celle ayant trait à « sa grande résolution », son passage à l’acte, qui le différencie des autres autour de lui, toute cette grandiloquence pour… la saisie d’un manuscrit sur internet.

« ce qui lui permit d’accéder à la dernière étape, l’ultime étape, où il dut prendre une décision, déclarer que pour sa part il ne pouvait continuer ainsi, en laissant aller les choses selon leur bon vouloir, mais « passer à l’acte », agir autrement, autrement que les autres autour de lui, concrètement parlant : prendre une grande résolution, celle de partir, de quitter l’endroit où sa place avait été assignée, partir pour toujours, et pas simplement pour aller ailleurs, mais, l’idée lui vint subitement, pour se rendre au centre du monde, là où les choses se décident, se passent et se décident, comme jadis à Rome, il prit donc la décision de plier bagages et de partir pour cette « Rome », car pourquoi, s’était-il dit, pourquoi croupirait-il dans un centre des archives situé à deux cent vingt kilomètres au sud de Budapest quand il pouvait prendre place au centre du monde, puisque de toute façon il était fini, non ? » 

 

[iii] « et la jeune demoiselle devait le croire, il n’exagérait pas, absolument rien, en fait, quelqu’un pouvait très bien avoir l’impression de comprendre ce qu’il lisait ou entendait, et cela devait arriver parfois aussi à la jeune demoiselle, et se mettre à douter après coup, jusqu’à douter même d’avoir eu l’impression de comprendre, et ce quelqu’un, en l’occurrence lui, pouvait alors se poser des questions, et se dire que tout cela était bien beau, pour reprendre une expression chère à Toot, la mer les avait rejetés sur ce rivage, ils y avaient passé quelques semaines de rêve, avaient connu le paradis sur terre, et puis le jugement dernier était arrivé, pas de problème, on pouvait très bien écrire ce genre de chose, en secret, dans sa tour d’ivoire, sans intention de la rendre publique, comme l’avait fait l’auteur du manuscrit, oui mais tout ça pour quoi ? certes, cette façon de formuler les choses était peut-être un peu grossière, dit Korim, un peu coarse, mais c’était sous cette forme, un peu crue et simpliste, que la question s’était posée dans son esprit, tout cela était magnifique, brillantissime, captivant, oui mais tout ça pour quoi ?  »

 

[iv] « lui permit de savoir une bonne fois pour toutes ce qu’il devait faire après ces longues années de réflexions, de tergiversations, de doutes, à savoir les oublier et les laisser derrière lui, immédiatement, car le fascicule n°IV. 3/10/1941-42 ne lui laissa aucun doute sur l’action à mener dans son état de tristesse et de nostalgie de la noblesse perdue, autrement dit ce qui lui restait à faire, et surtout où chercher ce dont il avait été si durement privé : cette chose si particulière, si convoitée, si ardemment désirée, cette suprême liberté. »

Écrit par Fabien Rothey dans Krasznahorkai, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : krasznahorkai, littérature hongroise | |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! | | |

Les commentaires sont fermés.